Le jeûne 14/08/2016 ![]() Le jeûne, en résumé, c'est quoi ? Le jeûne consiste à abandonner toute nourriture solide, afin que l'organisme puise dans ses réserves. Concrètement, ce jeune peut être hydrique (aucune nourriture solide, mais eau et bouillon possible), sec (aucune absorption), ou mixte. Il peut être court (une journée), ou plus long (1 semaine). Au delà d'une semaine, le changement des mécanismes mis en œuvre par le corps nécessitent un accompagnement spécifique. Le jeûne, pourquoi ? Les raisons et motivations peuvent être très diverses, comme par exemple :
Quels obstacles aux jeûne ? Le jeûne ne s'entreprend pas n'importe comment. Il importe de se renseigner au préalable en se documentant (voir le dossier biocontact juillet-aout 2016). Il faut comme dans toute activité qui sort de l'ordinaire (y compris sportives) identifier d'éventuelles contre-indications. Un entretien sur le sujet avec son médecin peut permettre de les identifier. Il ne faut pas négliger un obstacle de taille : la réputation ! Le jeûne, quelle réputation ? «Mais les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux» nous chante Georges Brassens dans «la mauvaise réputation». Le jeûne n'échappe pas à cette règle. En tant que pratique exceptionnelle sous nos latitudes, il soulève parfois la méfiance ou le rejet. Cela est normal dans notre civilisation occidentale qui oublie si souvent d'où elle vient. Bien que remontant à la nuit des temps pour les animaux et les hommes que nous sommes, cette pratique n'est pas encore assimilé par la médecine occidentale. Le jeûne semble surtout avoir été étudié après-guerre en Russie et ensuite en Allemagne, et très peu en France, terre du rationalisme non cartésien, de la médecine moderne et de la «bonne bouffe». Si la tradition a fait du jeûne ou de la diète une pratique courante dans le passé (Grèce antique, Inde, occident, moyen-orient et bassin méditerranéen avec le carême et le ramadan...), sa pratique, bien que louée par Hippocrate, est à contre courant de notre société contemporaine qui pousse à la consommation d'aliments, d'alicaments, de médicaments et de produits de confort facile. Autant le dire très simplement, le jeûne n'a pas très bonne presse. Cela étant, les effets nocifs de la sédentarité, le stress urbain, la malbouffe et leur conséquences, de l'obésité aux problèmes divers de santé, sensibilisent de plus en plus l'émergence d'un mode de vie plus axé vers l'essentiel. Voilà, à titre d'exemple, une video qui pousse à réfléchir ! Le jeûne, comment ? Pour engager la démarche et acquérir connaissance et savoir faire sur le jeûne, mieux vaut être accompagné par une structure qui a fait ses preuves, comme l'association «Jeûne et randonnée» par exemple. En effet, un cadre de vie reposant en pleine nature, des accompagnants expérimentés, des infrastructures faite pour le bien être, des conférences sur le sujet, des activités annexes de re-conaissance du corps, la bonne ambiance au sein d'un groupe qui partage naturellement avec solidarité la même «épreuve», peuvent transformer un premier jeûne en une expérience sympathique inoubliable ! Ensuite, fort de cette première démarche, il est possible de continuer périodiquement l'expérience par de courte période de jeune (typiquement une journée par semaine par exemple). Avant et après le jeûne. Comment ? Avant le jeûne, il s'agit surtout de limiter les aliments les moins sains (alcool/acétaldéhyde, lait de vache*/caséine, café et thé/caféine, chocolat/théobromine, viande rouge, charcuterie, abats/purines), afin de se préparer à l'absence de nourriture. Après le jeûne, si un déclic a eu lieu, il est temps de mieux gérer son capital santé au travers d'une alimentation seine et donc de bonne qualité, équilibrée, et en quantité adaptée aux efforts fournis au quotidien. * limiter le lait de vache et privilégier le lait et ses sous-produits de ruminants à notre taille, comme le fromage de chèvre (Cabécou, Chabichou, Crottin de Chavignol, Selles-sur-cher, Tome de chèvre), ou le fromage de brebis (Etorki, Feta, Lou Pérac, Ossau-iraty, Pécorino, Ricotta, Roquefort). Le parmesan fromage de vache très fermenté, peut également être de la partie. Repas types : tableau des ingrédients Repas types : exemples de recettes Les bénéfices peuvent être très importants, comme nous le rappelle le David de Michel-Ange
Et pour finir, un grand merci à Martine, à Didier, aux intervenants, et à toute la promo "2016 semaine 30" ! |