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Énergie et changement climatique : 
éléments de base sur l'énergie au 21e siècle


Avertissement du Webmaster

Pour mieux appréhender les conséquences des changements 
dans notre monde complexe qui évolue de manière si peu lisible, 
je vous invite à regarder les conférences que Jean-Marc Jancovici (*)  
a fait à l'école des Mines de Paris en mai-juin 2008 (visio + slides intégrés).


Les positions de l'auteur concernent 2 sujets principaux :

Les aspects concernant nos rapports à l'énergie
Ces aspects balaient différents domaines,
allant de la description de notre mode de vie,
de nos rapports historiques avec l'énergie,
de nos ressources disponibles et de leurs limites,
de notre industrie, de notre bilan carbone.
Sur ce domaine, l'auteur fait à mon sens preuve d'un sens pédagogique certain.

Les aspects relatifs au changement climatique

Ce dernier sujet n'est pas encore consensuel dans le monde scientifique.
L'auteur se positionne clairement du côté des thèses du GIEC
(à savoir que le réchauffement actuel est lié au CO2).
Il faut savoir cependant qu'il existe d'autres positions  voir ici
Sur ce domaine, l'avenir nous dira qu'elle hypothèse l'emportera.
Quelquesoit le résultat, espérons qu'il ne soit pas trop pénible.


* * *


(*) Jean-Marc Jancovici, polytechnicien,
à l'origine du Bilan Carbone avec L'ADEME, 
et rédacteur du pacte Écologique avec Nicolas Hulot, 
est membre d'un conseil scientifique 
du ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable. 
Il est également consultant pour des grandes entreprises.


Les exposés
Le message nous met en face de responsabilités individuelles et collectives 
que nous ne commençons qu'à entrevoir à travers les médias classiques, 
qui prennent beaucoup de temps à nous informer. 
Le message induit une importante prise de recul.

Le vert est une couleur politiquement présente dans toutes les autres, 
du rouge au bleu marine, en passant par le rose, l'orange et le bleu ciel. 
Pour ce qui concerne l'environnement, mieux vaudrait prévenir que guérir.

La copie d'écran jointe (sur les prévisions du Club de Rome) 
indique clairement les enjeux du cycle de conférences.

Même si le pire n'est jamais sûr, 
le contenu du message pourrait avoir un impact 
sur vos investissements à venir, 
ou sur vos dépenses récurrentes. 

Ce type de message, qui n'est pas simple à comprendre 
mais que Jancovici réussi à rendre ici accessible, 
intéressant et percutant, 
guide les choix économiques de notre petite famille 
depuis quelques temps déjà.

Bonne découverte
* * *
Energie et changement climatique : 
éléments de base sur l'énergie au 21e siècle

Un cours donné par Jean-Marc Jancovici 
aux élèves-ingénieur de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris 
en mai et juin 2008 (8 modules de 2 x 1 heure) :
http://podcast.paristech.fr/groups/mines/wiki/8f866/Energie_et_changement_climatique_de_JeanMarc_Jancovici.html

et les cours en pdf ici:
https://sgs.mines-paristech.fr/prod/sgs/ensmp/catalog/course/detail.php?code=S3312&lang=FR&type=FILE&year=1A

* * *
Pour consulter les vidéos : clic et visionnage avec quicktime par exemple,
ou, pour plus de performances et de souplesse, ou si vous n'arrivez pas à les lire en ligne :
clic droit / Enregistrer sous... 
puis visionnez les fichier ".mov" avec VLC, ou Media Player Classic sur PC ou via lecteur MP4. 
Les vidéos laissent apparaître les slides de la présentation et le cours de JM. Jancovici (en bas à gauche du même écran).

  1. L'énergie, corne d'abondance des occidentaux
Résumé : Une voiture de 40 chevaux qui nous transporte... c'est vraiment comme si nous avions un carrosse trainé par 40 chevaux. Ce que même un Roi ne pouvait s'offrir quotidiennement il y a quelques siècles, lorsque nous n'étions que 500 millions d'humains sur la terre. Depuis le début de l'ère industrielle, nous vivons comme des nabab. Mais cela n'est possible QUE parce que nous avons consommé charbon, pétrole et gaz, ressources non renouvelables à l'échelle d'une civilisation. Ce confort immense va t-il résister à l'explosion démographique de ces derniers siècles, à l'extension partout sur la planète de notre mode de vie occidental ? Un premier constat dans ce premier module sur le contexte de base. Saisissant !
Les vidéo : 
- 1ère heure : vidéo, 1h16:47, 67 Mo 
- 2ème heure : vidéo, 0h57:37, 51 Mo

La présentation en pdf

6 images pour résumer :

partie 1 : A , BC
partie 2 : D , E , F
  1. Pétrole, gaz et charbon ; du Crétacé au pic de production
Résumé : Un réservoir de pétrole, c'est quoi ? Après quelques explications, nous voilà parti pour déterminer les réserves mondiales de pétrole... et des autres énergies. Ou sont-elles ? Combien en reste-t-il ? Après quelques surprise de taille, vous aurez la confirmation que la France n'a plus rien... et que les États-Unis et la Russie disposent des premières ressources mondiales, de très loin ! Vous comprendrez certainement alors les réticences à signer le protocole de Kyoto ! Vous toucherez également du doigt les premières conséquences, la raréfaction de l'énergie, la dette...et la question angoissante : quelles énergies pour demain ?
Les vidéo : 
- 1ère heure : vidéo, 1h:06:38, 55 Mo 
- 2ème heure : vidéo, 1h07:28, 60 Mo

La présentation en pdf
3 images pour résumer :
A , BC
  1. Le changement climatique, part naturelle et part des hommes
1ère partie 
Résumé : Ce qui influx sur le climat, donc sur une durée longue (pas comme la météo) est pluriel : de l'orbite terrestre à la tectonique des plaques et au volcanisme, de l'évolution de l'océan et de l'atmosphère... au comportement de l'homme. Après une explication complète sur les gaz à effet de serre (GES) et leurs sources,l'auteur nous en décrit les impacts : évaporation accrue, cycle de l'eau plus actif, intensification des mouvements convectifs (orages, tornades, cyclones...). Nous apprenons qu'ils sont responsables de la température torride de 420°C à la surface de Vénus, au lieu de la cinquantaine de degrés que nous devrions trouver sur cette orbite planétaire, et que les scientifiques du monde entier ne peuvent expliquer l'augmentation exponentielle de l'évolution en gaz a effet de serre (100 fois plus rapide que « la nature » et pour le méthane, 3 fois plus forte que ces 600 000 dernières années) sans l'action... de l'homme. Nous apprenons que quand le CO2 est là, il l'est pour 1 siècle au minimum, et que pour toute remise en état du système climatique nous n'avons qu'une solution : attendre ! L'auteur conclue la première partie : « la facture, on ne l'a pas encore payée. »


Les vidéo : 
- 1ère heure : vidéo, 1h08:35, 58 Mo 


La présentation en pdf

3 images pour résumer :
A , BC


  1. Le changement climatique, part naturelle et part des hommes
2ème partie
Résumé : 
Dans cette 2ème partie de la 3ème conférence, absolument centrale, nous apprenons que les basses concentration en
gaz à effet de serre (GES) de certain Pays exemplaires sont plus liés à leur contexte (économie d'espace liée à la géographie – concentration démographique en fond de vallées – ou à l'histoire – villes conçues à une époque sans voiture - absence d'industrie lourde, richesse hydraulique naturelle), qu'à un réel comportement vertueux, ce qui nous fait mieux comprendre les excès de nos voisins américains. Les sources responsables des émissions de GES sont abondamment décrites, ainsi que les comportements qui mènent à leur création : fabriquer des objets manufacturés, manger, habiter. Le poids de certain choix choix politique du passé, comme celui du nucléaire, énergie sans quasiment de production de GES, sont également évoqués.
Après une explication sur les forçages radiatifs positifs (réchauffement importants liés au GES), et négatifs (refroidissement infime liés aux aérosols), et la présentation des fondations des divers scénarios pour l'avenir, l'auteur évoque la pression en retour (rétroactive) sur le comportement humain qu'exercera le réchauffement climatique. 

L'auteur nous livre à la 27 ème minute de cette deuxième partie un avertissement actuellement absent de tout les discours politiques : une augmentation de 5°C en 1 siècle (la valeur prévisible actuelle) aura de tels effets que le risque d'une « déliquescence généralisée de notre civilisation » est majeur. Nous apprenons à cette occasion que 5°C de moins « en moyenne », ce n'est pas « un pull-over en plus », mais la différence entre le climat de notre époque et la dernière aire glaciaire, quand la Manche se traversait à Pied, et quand Marseille était sous la glace, à la petite différence près que ce changement s'était produit en l'espace de 10 000 ans, et pas en 1 siècle. L'auteur illustre cette vitesse d'évolution avec une image saisissante : il y a 2 manière de passer de 100 Km/h à 0. En freinant, en 10s, ou en entrant dans un arbre en 1 ms. 
Le résultat n'est pas le même ! 
A cette vitesse,
les bactéries et autres virus seront à peine touchés, mais les espèces végétales ne survivrons sans doute pas.
En résumé, le débat n'est pas s'il y a ou non réchauffement climatique, car les scientifiques ont déjà répondus, mais si nous aurons les moyens de faire face à la température que nous aurons dans 50 ans. L'auteur termine cette 3ème partie sur la vingtaine de modèles climatiques mondiaux, dont la précision se limite à des mailles de 100 m de haut sur 100 Km de côté. Ces modèles arrivent peu ou prou aux mêmes projections, avec une dernière interrogation de taille : si les effets actuels sont compatibles avec ce que nous prévoyons demain, sont-ils déjà les premiers effets du changement climatique majeur qui se profile à l'horizon ? 
Les vidéo : 
- 2ème heure : vidéo, 1h08:35, 60 Mo


La présentation en pdf

3 images pour résumer :

A , BC


  1. Le changement climatique, apocalypse ou beaux étés ?
Résumé : cette partie détaille quelques points évoqués dans la 3ème conférence. Ici, nous apprenons que les scénarios caniculaires de 2005 vont devenir la norme, avec la variabilité en plus. De nombreux écosystèmes ne survivrons peut être pas. Nous trouvons cependant quelques gagnants, comme les parasites et les microorganismes pathogènes, qui se sentiront beaucoup plus à leur aise dans les nouvelles niches écologiques que deviendront les terres de France et d'ailleurs. Et comme la banquise fond, les mouvements de populations nous apporterons de nouveaux amis. Enfin, comme un bonheur n'arrive jamais seul, l'augmentation de l'intensité des phénomènes climatiques comme les cyclones ou les ouragans nous permettrons d'explorer notre sens de la solidarité. C'est ce portrait dévastateur que nous dresse l'auteur, en ayant pris le soin de nous rappeler que les quelques degrés qui nous sépare de l'avenir sont du même ordre de grandeur que ceux qui nous sépare de la dernière aire glacière. Tout cela donne bien froid dans le dos.

Les vidéo : 

- 1ère heure : vidéo, 1h07:40, 61 Mo 
- 2ème heure : vidéo, 1h12:01, 63 Mo

La présentation en pdf

3 images pour résumer :

A , BC
  1. Les économies d'énergie : l'influence fondamentale des prix et de l'acceptabilité sociale
Résumé : L'auteur commence ici par nous parler du le protocole de Kyoto et le droit maximal à emmètre sur une année. Ce protocole, non ratifié par les USA, s'il a été pris en compte par les nations, n'apporte encore que des résultats limités. Les états, dirigés par des peuples et des gouvernants dont l'auteur nous démontre que la culture climatique ne dépasse pas 1/10 000 ème de celles des spécialistes, n'ont pas encore pris la mesure de la situation. Ainsi, l'auteur se désole de l'incapacité à faire passer le message, quand les hommes politiques n'en savent finalement pas beaucoup plus que le Français moyen. Les acteurs économiques se focalisent sur l'efficacité énergétique des produits d'aujourd'hui, certes supérieure à ceux d'antan, mais sans voir les impacts d'un marché où les usagers continuent à se multiplier, entrainant une consommation collective mondiale d'énergie qui arrivent devant un mur. L'illustration de l'équation de Kaya (du nom du chercheur Japonais) nous montre qu'il nous faudra prochainement collectivement limiter notre appétit énergétique en jouant de manière très délicate sur notre démographie, notre croissance, l'efficacité énergétique de nos produits, ou la propreté de nos ressources énergétiques. Les dangers qui nous guettent sont bien connus : notre individualisme, notre superficialité, et notre myopie, propriétés assez typique des états démocratiques, comme le souligne l'auteur, paraphrasant Tocqueville. A défaut de choix collectifs consentis et partagés (un carburant à 4€/litre par exemple), le choix s'effectuera malgré nous, dans la douleur ou la barbarie.

Les vidéo : 

- 1ère heure : vidéo, 1h18:13, 69 Mo 
- 2ème heure : vidéo, 1h00:05, 53 Mo


La présentation en pdf

3 images pour résumer :
A , B , C
  1. E-mc2, il suffisait d'y penser (le nucléaire)
Résumé : Le nucléaire n'est rien d'autre qu'une machine à vapeur compliquée, qui produit beaucoup d'énergie pas trop cher, et surtout, sans combustion, donc sans CO2. Et ça, peut de monde le sait depuis Carnot, et surtout pas les Français sondés en 2006 par l'IFOP. Malgré un rendement assez faiblard qui permet surtout de chauffer les petits oiseaux, comme le rappelle l'auteur non sans ironie, et malgré les risques liés à la radioactivité que'il évoque abondamment dans la 2ème partie, l'auteur démontre que le nucléaire est un des seuls moyens réaliste de se sortir du pétrin qu'il nous a laissé entrevoir dans le chapitre précédent. En effet, il nous faudrait 2500 réacteurs (contre 400 dans le monde aujourd'hui), pour couvrir nos besoins gargantuesques, et 5000 si les renouvelables ne sont pas au rendez-vous. La France est bien doté en ce domaine. L'auteur nous débarrasse au passage de quelques idées fausses (ainsi les pays ont eu la bombe AVANT d'avoir du Nucléaire Civil, ce dernier étant très contraignant dans l'obligation de transparence internationale qui l'accompagne), et nous emmène aux frontières des nouveautés de la génération 4, qui arrivera peut être à maturité avant le choc énergétique mondial que l'auteur redoute. Ce passage se termine sur la fusion contrôlée, encore dans les limbes, qui pause une question profonde que l'auteur nous invite à méditer.

Les vidéo : 

- 1ère heure : vidéo, 1h18:13, 57 Mo 
- 2ème heure : vidéo, 1h00:05, 68 Mo

La présentation en pdf

3 images pour résumer :

A , B , C
  1. Eole, au secours ? (les renouvelables)
Résumé : Les renouvelables, les voilà dans l'ordre :  le bois, 10% de la production énergétique mondiale, l'hydroélectricité (les barrages) : 5%, et le reste : une misère. La géothermie, bon 3ème avec 0,5%, les bio-carburants et le biogaz : 0,3%, le solaire thermique et l'éolien, moins de 0,1% chacun, et le photovoltaïque à 0,03%. Pas de quoi fouetter un chat. Et pour contribuer à éviter la catastrophe énergétiquo-climatique annoncée, il faudrait arriver à produire l'équivalent de 6 fois le nucléaire mondial actuel... Un challenge redoutable. L'auteur nous fait tomber de haut, sans nous désespérer pour autant, car tout sera bon pour y arriver.

Les vidéo : 

- 1ère heure : vidéo, 1h19:33, 71 Mo 
- 2ème heure : vidéo, 0h48:49, 43 Mo

La présentation en pdf

3 images pour résumer :
A , B , C
  1. Le carbone possède son plan comptable : le Bilan Carbone
Résumé : à venir
Les vidéo : 
- 1ère heure : vidéo, 1h10:57, 62 Mo 
- 2ème heure : vidéo, 1h16:41, 68 Mo

La présentation en pdf

3 images pour résumer :



NB : Des éléments sont aussi disponibles dans le répertoire «  Climat » de l'espace invités
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